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Corinne Bouteleux - Ici et Maintenant
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19 mars 2011

état d'âme climatique

Le matin était printanier. Le vent frais caressait le jour lumineux. La pièce était inondée d’un jaune crue où l’odeur des citronniers pénétrait par la fenêtre ouverte. Plus la matinée avançait plus on sentait les fragrances : lilas, bougainvilliers, roses... le temps était à la gaité, aux rencontres. Cependant, dans le ciel quelques petits nuages comme des filaments fragiles avançaient lentement dans l’azur. L’heureuseté de cette journée se sentait partout dans l’air.


L’ombre sur le parquet laissait supposer un soleil bas et chargé. Au loin, comme une armée mystérieuse, une cohorte de nuages gris argumentait en faveur d’un orage presque présent. Des ombres gigantesques étaient chargées d’électricité et, de temps en temps, un éclair s’échappait du ciel de plomb. Soudain, l’atmosphère se glaça et une fenêtre s’ouvrit violemment. Le vent s’engouffra dans la pièce faisant tabula rasa de tous les objets...


Le temps était doux. Une espèce de velours qui s’irisait en une douceur d’été avant la chaleur pesante. Il était trop tôt. Les rues encore désertes. Temps à la promenade des potron minet. Le bitume encore asséché de la veille dégorgeait déjà une chaleur presque présente. Et seul dans cet immense ciel céruléen, un petit nuage voyageait vers une destiné inconnue.


La fin d’après-midi était champêtre. L’heure était au retour. Les brumes de chaleur couronnaient les grands arbres ; ce halo faisait encore plus ressortir l’humidité de l’air. La canicule était sur le point de s’endormir. L’herbe jaune, lascive et assoiffée s’écrasait sous les pas. Cela crépitait ! Ce halo doré irisait la lagune. Il faisait très chaud et cette chaleur aiguisée avait atteint son paroxysme. La brume s’épanouissait comme une rose éclose. Ce nimbe clandestine déformait le paysage, le tordait, le rendait incompréhensible ; l’eau de la lagune se noyait dans un jaune cru. Et, au loin, on apercevait la ville couleur sanguine. Plus haut, des cirrus transperçaient le ciel.


Tout était calme et plat. Tout était gris. La brise imperceptible caressait l’herbe. Le ciel dormait quand, soudain, il devint gris mauve puis mauve. Une lumière lointaine s’approchait comme pour égayer les alentours. Malgré tout on sentait la pluie qui menaçait. Alors, une goutte timide et fraiche s’échappa des nuages. Ensuite, un rayon de soleil écarta les nuages qui se mirent à fondre de joie. Il pleuvait et faisait beau temps à la fois : le Diable battait sa femme !


Entre chien et loup. La lumière mystérieuse se blottit dans le creux de la terre. Le temps propice à la rêverie. L’atmosphère mi-fraiche mi-douce composait une journée en deux temps : le jardin inondé d’ombre et le ciel éclairé comme pour mieux se montrer.
Les peupliers dressés, comme une armée, s’assombrissaient ; on sentait que la nuit arrivait à grands pas.

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Commentaires
B
... faudrait peut-être corriger les fautes avant de balancer sur le net, non ?
Corinne Bouteleux - Ici et Maintenant
  • Amoureux de l'écriture : écriture de textes littéraires et poétiques. Poésie et Haïku. Animation d'un atelier d'écriture. Arts plastiques et atelier d'artistes. Expositions. Photo du jour...
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